Les phares subissent de plein fouet les assauts de l'océan déchainé, résistent à des vents de 250 km/h, sont frappés violemment par des vagues de plusieurs dizaines de mètres de haut, et pourtant ils restent debout et défient les années. Comment est-ce possible ? Comment ces structures peuvent-elles supporter ces contraintes de forces énormes ?
Certains phares ont plus d'un siècle et demi et sont toujours debout, à l'image du phare d'Ar-men au large de la Bretagne. Ce dernier tremble sous les coups répétés des vagues mais ne tombe jamais.
La construction d'un phare présente une double difficultés :
- liée à la phase de construction elle-même, puisque c'est un travail long, lent et extrêmement dangereux
- liée à la solidité du phare qui va devoir supporter les assauts de l'océan
La construction d'un phare présente une double difficultés :
- liée à la phase de construction elle-même, puisque c'est un travail long, lent et extrêmement dangereux
- liée à la solidité du phare qui va devoir supporter les assauts de l'océan
- Solidité et stabilité d'un phare :
Les phares sont soumis à l'action érosive du vent et des vagues, et ils doivent résister à :
- la pression de l'eau contre les parois, qui peut atteindre 30
tonnes/m2 !!
- une succion lorsque les vagues se retirent, qui peuvent déplacer
des blocs de plusieurs milliers de tonnes
- des vibrations par suite de chocs successifs des vagues
(phénomènes de résonance)
- un mitraillage par le sable et gravier
transportés
Autant dire qu'il doivent être solides ... et que c'est un miracle s'ils tiennent debout.
La forme déjà : pour limiter au mieux la résistance au vent on utilise une forme cylindrique ou bien qui se rapproche le plus possible du cylindre. Cette forme aérodynamique permet de dévier l'air et favorise l'écoulement de l'air autour de la structure. C'est un peu comme si l'air "glissait" le long des parois.
La structure ensuite : des barres de fer sont scellées dans la roche pour fixer la maçonnerie. La construction est évasée et renforcée à la base pour améliorer la stabilité.
La construction d'un phare en pleine mer sur un bout de rocher minuscule balayé par les vagues est une opération longue et périlleuse. La durée du chantier dépend essentiellement des conditions climatiques, pour exemples, il a fallut 14 ans pour construire le phare d'Ar-Men (1867 à 1881) et 24 ans pour celui de Nividic (1912 à 1936).
Le choix du site : on sélectionne plusieurs rochers émergants puis on réalise les études de faisabilité, c'est à dire que l'on étudie la roche, le régime des courants et les conditions d'accostage.
Une fois le site choisi, c'est parti : on brosse la roche pour enlever la végétation puis on la nivelle. On construit une plate forme pour le déchargement des matériaux et on installe les treuils. On creuse des trous dans la roche pour y mettre les barres de fer qui serviront à fixer la maçonnerie. On installe une base arrière sur la terre ferme ou une île voisine pour le stockage des matériaux et la taille des pierres.
Le ciment des fondation est souvent préparé à l'eau l'eau de mer, mais le ciment destiné à la tour est préparé à l'eau douce pour garantir la salubrité du bâtiment.
Les travaux sont longs, lents et extrêmement dangereux, le creusement des fondations débute entre 2 marées et la violence des courants ne permet d'accoster que par mer calme. Il faut en permanence pomper l'eau qui s'accumule sur le site et il arrive souvent que des tempêtes détruisent les travaux de soubassement inachevés. La tâche est ardue, pour exemple en 1869, 24 accostages sur Ar-Men n'ont permis que 12 heures de travail effectif dans l'année.
Sur Ar-Men, les ouvriers débarquaient sur le rocher par équipe de 2, et étaient souvent contraints de se coucher pour ne pas être emportés par les vagues qui déferlaient. Un marin restait constamment posté sur la roche avec pour seule mission de surveiller l'arrivée d'éventuelles déferlantes.
Différents corps de métiers travaillent sur la tour : charpentiers, forgerons, chaudronniers, maçons... il faut élever les moyens de levage et les échafaudages au fur et à mesure de la construction. Les étages sont aménagés en salles techniques, magasins et logements pour les gardiens. La coupole avec la lanterne sont posées en dernier.
Autant dire qu'il doivent être solides ... et que c'est un miracle s'ils tiennent debout.
La forme déjà : pour limiter au mieux la résistance au vent on utilise une forme cylindrique ou bien qui se rapproche le plus possible du cylindre. Cette forme aérodynamique permet de dévier l'air et favorise l'écoulement de l'air autour de la structure. C'est un peu comme si l'air "glissait" le long des parois.
La structure ensuite : des barres de fer sont scellées dans la roche pour fixer la maçonnerie. La construction est évasée et renforcée à la base pour améliorer la stabilité.
- Une construction périlleuse et lente
La construction d'un phare en pleine mer sur un bout de rocher minuscule balayé par les vagues est une opération longue et périlleuse. La durée du chantier dépend essentiellement des conditions climatiques, pour exemples, il a fallut 14 ans pour construire le phare d'Ar-Men (1867 à 1881) et 24 ans pour celui de Nividic (1912 à 1936).
Le choix du site : on sélectionne plusieurs rochers émergants puis on réalise les études de faisabilité, c'est à dire que l'on étudie la roche, le régime des courants et les conditions d'accostage.
Une fois le site choisi, c'est parti : on brosse la roche pour enlever la végétation puis on la nivelle. On construit une plate forme pour le déchargement des matériaux et on installe les treuils. On creuse des trous dans la roche pour y mettre les barres de fer qui serviront à fixer la maçonnerie. On installe une base arrière sur la terre ferme ou une île voisine pour le stockage des matériaux et la taille des pierres.
Le ciment des fondation est souvent préparé à l'eau l'eau de mer, mais le ciment destiné à la tour est préparé à l'eau douce pour garantir la salubrité du bâtiment.
Les travaux sont longs, lents et extrêmement dangereux, le creusement des fondations débute entre 2 marées et la violence des courants ne permet d'accoster que par mer calme. Il faut en permanence pomper l'eau qui s'accumule sur le site et il arrive souvent que des tempêtes détruisent les travaux de soubassement inachevés. La tâche est ardue, pour exemple en 1869, 24 accostages sur Ar-Men n'ont permis que 12 heures de travail effectif dans l'année.
Sur Ar-Men, les ouvriers débarquaient sur le rocher par équipe de 2, et étaient souvent contraints de se coucher pour ne pas être emportés par les vagues qui déferlaient. Un marin restait constamment posté sur la roche avec pour seule mission de surveiller l'arrivée d'éventuelles déferlantes.
Différents corps de métiers travaillent sur la tour : charpentiers, forgerons, chaudronniers, maçons... il faut élever les moyens de levage et les échafaudages au fur et à mesure de la construction. Les étages sont aménagés en salles techniques, magasins et logements pour les gardiens. La coupole avec la lanterne sont posées en dernier.
Passer une nuit dans un phare....je n'imagine même pas le boucan que ça doit faire (genre machine à laver!!)
RépondreSupprimerQuel est le phare construit le plus récemment et y en a t'il actuellement en construction?? (je pourrais chercher moi même mais j'adore tes petites explications!!!!)
et en plus les murs tremblent sous l'effet des vagues et les vitres explosent aussi souvent lors des tempêtes (ils doivent les remplacer).
RépondreSupprimerpour les constructions je ne crois pas, c'est tellement dangereux et périlleux à construire qu'ils préfèrent rénover des phares déjà existants (la plupart ont été construits le siècle dernier)
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